Dans cet article, je vais vous révéler mon processus créatif complet lorsque je crée une collection de papeterie saisonnière. Je lève un peu le voile sur une partie de mon travail. En réalité, je procède comme ceci pour mes autres projets aussi mais pour garder une ligne directrice qui coïncide avec mon propos, je vais vous parler de la dernière collection « Hiver Festif« .

Premièrement, j’ai eu l’idée de réaliser des collections saisonnières il y a un moment maintenant, je dirais plus d’un an et demi. Le cheminement de pensée a été long parce qu’il dépendait de plusieurs facteurs et je pourrais aussi vous en parler prochainement si cela vous intéresse. Mais revenons à nos moutons avant que je m’éparpille déjà ! En premier donc, c’est l’idée qui apparaît ! La suite du processus va consister à réaliser cette idée et à la mener à bien.

Ensuite vient le travail de recherches de références, d’inspirations, d’influences et c’est un travail qui me demande une certaine cohérence dans les éléments que je ferai le choix d’illustrer. C’est le stade du moodboard ou planche d’ambiance. Je peux d’ailleurs vous conseiller l’application Pinterest pour dénicher toutes sortes d’inspirations et les organiser en tableaux ! Grâce à ce moodboard que j’aurais réalisé – le plus souvent sous Photoshop avec des captures d’écran, des photos que j’aurais prises moi-même aussi de textures, de détails de décoration vintage que j’aime etc – une idée va se démarquer et me permettre d’axer mon esprit sur une ambiance claire.

Une fois que mon travail sur le moodboard est terminé, il me reste encore à choisir définitivement les références ou mélanges de références que je souhaite illustrer.

Pour la collection Hiver Festif, comme pour celle d’Automne, j’avais choisi 9 (neuf) éléments isolés qui constitueraient à la fin une affiche / planche de type herbier à l’ancienne.

Je savais, pour cette collection, que j’avais aussi envie de réaliser une carte Casse-Noisette alors qu’il ne faisait pas partie de mes 9 (neuf) éléments pour l’affiche.

J’avais donc réduit mon nombre d’illustrations totales à 10 (dix) et il était temps de passer à la création ! Pour cette collection, comme pour la précédente, j’avais envie de garder une ligne de conduite identique et pour ce faire, j’ai réutilisé les mêmes outils. A savoir, ma tablette graphique, mon logiciel de digital painting ainsi qu’une palette de couleurs préalablement réalisées par mes soins aux tons rouges, verts et nuances de beige/marron. Jusqu’à présent, j’utilise le logiciel de dessin Krita (gratuit) et il me convient parfaitement. Selon mes envies et les projets, je peux changer de medium puisque j’aime aussi dessiner de façon traditionnelle au crayon à papier ou encore à l’aquarelle.

Le moment que je préfère et que je redoute aussi, c’est le passage à l’acte ! J’aime me mettre à mon bureau et illustrer une par une « les pièces de mon puzzle« . J’appelle cela comme ça parce qu’à ce stade, chaque morceau illustré de ma collection en devenir est isolé et constituera par la suite un tout. Je le redoute parce qu’aussi thérapeutique et apaisant que peut être le moment de la création, il est parfois compliqué de se heurter à des échecs créatifs parce que je me retrouve dans ce cas dans une remise en question totale qui peut parfois mener à un blocage. J’apprends encore à ne pas me laisser submerger par les doutes mais ils existent.

Après avoir illustré tous mes éléments, je transfère mon fichier illustré vers Photoshop pour aplatir mes calques, enlever les éventuelles traces de pinceaux indésirables et détourer mes illustrations.

Quand tout est propre, j’ouvre mon fichier .psd dans Illustrator pour me permettre d’ajouter les cadres autour de mes affiches notamment et réaliser la mise en page alignée des différents items. J’ajoute ensuite le texte dans Illustrator à faire figurer sur mes affiches, cartes et sur le bloc-notes pour pouvoir le vectoriser et éviter qu’il soit pixellisé lors de l’impression.

Pour ce qui est de la carte de vœux et du bloc-notes de cette collection, j’ai créé un motif à répétitions à partir de mes illustrations isolées pour proposer une autre mise en page.

Lorsque mon travail de création est à ce stade, je valide les mises en page de mes produits et les enregistre dans le bon format selon les bonnes pratiques pour l’imprimeur avec lequel je travaille.

Je remets d’ailleurs mon travail entre ses mains puisqu’il est désormais temps de passer commande auprès de lui pour faire imprimer mes articles de papeterie et cette fois-ci, ils étaient au nombre de 5 (cinq) !

Je choisis les papiers sur lesquels je souhaite faire imprimer mes cartes, mes affiches et mon bloc-notes. J’ai d’ailleurs choisi le même papier compostable pour tout (sauf le bloc-notes) pour garder une cohérence évidente entre ces produits.

Il me faut décider du nombre de produits que je veux faire imprimer et j’en choisis toujours un nombre très limité puisque mes collections ne sont pas continues et que je ne produis pas en masse.

L’attente interminable après avoir passé commande se fait sentir ! En réalité, je la juge interminable parce que je n’ai plus le contrôle sur rien et que par conséquent, je prends mon mal en patience en souhaitant très fort que les produits imprimés soient à la hauteur de ce que j’imaginais ! Et c’était le cas encore une fois avec cette collection !

A réception de mon colis, je prends le temps de savourer le moment de la découverte des produits que j’ai réalisés. Ensuite, je m’occupe des photos, des vidéos et de toute la partie communication mais c’est une toute autre histoire !

J’espère que cet article vous aura plus, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

Love, always.

Justine